Comment
dire quoi?
La
chose la plus difficile à faire au fil d'une
conversation, c'est d'être simultanément
conscient du contenu ET du processus de la
communication en cours.
Pas
toujours évident de nous rendre compte que
les commentaires que nous prononçons ne sont
parfois pas en phase avec notre manière de
les dire.
Imaginons
que le sujet des tenues vestimentaires ne
soit pas au centre de vos préoccupations et
que, absorbé par vos pensées, vous
répondiez par un « OUI » aussi
tardif qu'évasif à cette question pourtant
essentielle de votre
compagne : « Est-ce que tu
aimes ma nouvelle robe ? ».(ou de
votre compagnon « Épatant ce ce coupé
Mercedes à bijection transversale inversée,
non? »)
Il
y a gros à parier que les réactions de votre
alter ego vous conduiront à mobiliser tous
les ressorts de votre créativité pour
justifier ce décalage entre le contenu (un
simple « oui » non argumenté) et
le processus de votre réponse (un délai
suspect, suivi d'un enthousiasme très
« contenu »).
Pour
éviter de pareilles situations et favoriser
la qualité de vos échanges en général, voici
8 conseils pratiques qui vous aideront à
améliorer à la fois votre communication
personnelle et votre communication
professionnelle.
1.
Supprimez vos onomatopées
d'hésitations.
Vos
« Euh » et autres
« Humm » émiettent vos discours et
soulignent vos hésitations. Ils
décrédibilisent vos propos. Un bref silence
sera mieux perçu que ces fréquents
bredouillages.
2.
Amorcez la conversation.
Face
à un(e) inconnu(e), prenez l'initiative
d'une conversation. Mettez les pieds dans le
« P.L.A.F. ». Les thèmes
initiateurs de conversations P.L.A.F. sont
les suivants :
·
Projets -
prochaines vacances, construction, sorties,
etc.
·
Loisirs
- hobbies, sports, activités
artistiques, etc.
·
Activité
professionnelle - type de travail,
déplacements, responsabilités, etc.
·
Famille - nombre
d'enfants, écoles fréquentées, nombre de
frères et sœurs, etc.
3.
Racontez une histoire.
Je
suis né en Italie. J'ai vécu une partie de
mon adolescence, en France, dans un
blockhaus. Personne, parmi les gens de ma
famille ou des milieux que je fréquentais ne
prétendait publier quoi que ce soit.
« Ces choses-là c'est pas pour
nous ». Aidé par un coach très
persuasif, je me suis
accordé, il y a quelques années, la
permission de présenter ma pratique et mes
convictions, dans mon livre « Manager
d'élite ». Depuis, j'ai pris goût à
écrire et je rédige aussi régulièrement que
je le peux des papiers comme celui-ci que je
publie sur mon blog, ma newsletter et
quelques revues spécialisées. Ce travail me
prend beaucoup de temps mais il m'aide à
être encore plus précis et plus clair dans
mon activité de conseil, coaching et
formation en management. Je sais qu'il a pu
aider certains de mes lecteurs et j'en suis
très fier.
Pourquoi
je raconte cela ? Pour vous montrer le
pouvoir communicatif des anecdotes,
nouvelles insolites, expériences originales,
etc. En effet, si vous avez lu ce point N°3
jusqu'ici, vous conviendrez que les
histoires ont le potentiel de susciter
l'émotion et de retenir l'attention du
public à qui elles sont révélées. Pour
améliorer votre communication, vous aussi
lancez-vous : racontez une histoire.
4.
Posez des questions ouvertes.
Une
question ouverte est une question qui
commence par un pronom interrogatif. Elle
favorise les échanges et encourage une
réponse dont le contenu est riche en
information.
Pour
mémoire, les pronoms
interrogatifs sont: Comment, Quand,
Qui, Combein, Où, Que-Quel, Pourquoi
(C.Q.Q.C.O.Q.P).
Par
exemple, au lieu de « tu aimes ce que
tu fais ?», posez plutôt cette
question ouverte : « qu'est-ce
que tu aimes dans ce que tu
fais ? ».
5.
Reformulez avant de répondre.
Lorsque
les points de vue concordent, la
communication semble agréable et ne pose pas
de difficultés. Lorsque les avis divergent,
les interlocuteurs ne s'aperçoivent que trop
tard qu'ils ont mobilisé la majeure partie
de leurs énergies dans la plaidoirie. A
force d'argumenter, de défendre leurs
positions, de nourrir la controverse...ils
en oublient d'écouter. Le meilleur moyen
d'écouter -et de prouver à votre
interlocutrice que vous l'avez captée 5/5-
c'est de reformuler ses propos avant
de délivrer votre réponse. Plus la
conversation prend un caractère conflictuel
et plus une reformulation, sous la forme
d'une répétition pure et simple, pourra
contribuer à l'apaisement des tensions.
« Tu
dis que je suis complètement stupide de
penser ça »...
Lorsqu'il/elle
entend - reformulés tels quels - les propos
qu'il/elle vient de vous décocher, votre
interlocuter/interlocutrice obtient
l'assurance que vous l'avez parfaitement
écoutée. L'effet miroir de votre
reformulation lui fait mieux percevoir la
violence de ses propos et lui offre
également l'opportunité de mieux se
contrôler.
6.
Soyez présent.
Tout
au long de votre scolarité, vous avez été
habitués aux contrôles de présence qui
consistent à vérifier que votre personne se
trouve en un endroit précis au moment de
l'appel de votre nom.
La
présence que nous vous recommandons de
mettre au service de votre communication, va
au-delà de cette exposition passive de votre
apparence extérieure. Il s'agit de
l'investissement actif et conscient de votre
énergie dans l'échange ici et maintenant.
Soyez présent fait appel à la mobilisation
de 100% de votre attention et à votre
engagement zélé dans l'expérience du
présent.
Vous
aurez compris que lire son smartphone ou
essayer toute autre forme de
« multitâche » ne contribuera ni à
la qualité de votre présence ni à celle de
votre communication.
7.
Pratiquez une communication
« 5C ».
Une
communication 5C possède les
caractéristiques suivantes :
1.
Claire.
2.
Concise.
3.
Cohérente.
4.
Concrète.
5.
Courtoise.
Voici
un exemple de communication 5C qui pourrait
faire suite à la reformulation du point
N°5 ci-dessus : « Je
suis offensé par tes propos corrosifs. Je te
demande de surveiller ton langage et de
parler avec tact».
8.
Écoutez « jusqu'au
bout ».
Difficile
d'attendre que votre interlocuteur ait fini
de parler avant de prendre la parole à votre
tour ? Pour ne pas vous épuiser -et
épuiser votre interlocuteur- faites l'effort
de ne pas l'interrompre. Laissez-le parler
jusqu'au bout. Vous favoriserez ainsi un
rythme plus mesuré et ne gaspillerez pas
votre temps et vos ressources physiques dans
une guerre de position, une bataille stérile
pour le temps de parole.
Dino, gave delightful new insigts, so helpfull, Valere
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